Augustin Chaboseau, martiniste, franc-maçon, socialiste, libre penseur et féministe

Lorsqu'on évoque les grandes figures de l’histoire du martinisme à la Belle Époque, on pense évidemment à Papus (1865-1916), fondateur de l’Ordre Martiniste, mais également à Augustin Chaboseau (1868-1946). Pourtant, Augustin Chaboseau n'occupe qu'une place marginale dans l’histoire du martinisme. Ce n’est d’ailleurs que vingt-ans après la mort de Papus, qu’il s’attribuera un rôle distinctif dans la fondation de l’Ordre Martiniste Traditionnel.

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En effet, le journalisme, la politique, la franc-maçonnerie tiennent une place beaucoup plus importante dans son existence. C’est cet aspect méconnu de la vie d’Augustin Chaboseau que nous présente Dominique Clairembault.

Dans ses jeunes années, Augustin Chaboseau écrit dans les revues l’Initiation, le Voile d’Isis et Psyché.

Franc-Maçon et libre penseur, Augustin Chaboseau entretiendra toute sa vie un rapport pour le moins ambigu – pour ne pas dire contradictoire - avec l’héritage théologique, moral et chrétien indissociable de la pensée de Louis-Claude de Saint-Martin.  
Syncrétisme papusien ? Adaptation du « christianisme transcendant XVIIIème » à l’esprit de son temps ?

A sa maturité il devient journaliste socialiste et homme politique

Augustin Chaboseau n’est pas un occultiste, mais un écrivain. Ayant abandonné rapidement la médecine, il publie des nouvelles, de la poésie. Il devient journaliste et entre 1892 et 1926, collabore à plus de cinquante-cinq journaux, dont la majeure partie relève de la presse socialiste : La Petite République, La Revue Socialiste, L’Aurore, Mouvement socialiste, ou L’Action quotidienne anticléricale-républicaine-socialiste. 
Quelques anecdotes, tirées des cahiers de souvenirs d’Augustin Chaboseau nous font découvrir ses relations particulières avec des hommes politiques de premier plan comme Jean Jaurès, Marcel Sembat, Georges Clemenceau, Léon Blum et plus particulièrement, Aristide Briand dont il fut proche.

Retour vers le martinisme en 1931

A la soixantaine, Augustin Chaboseau revient vers ses premières amours : le martinisme. Poussé par son fils, Jean Chaboseau, qui contrairement à son père n’est ni libre penseur ni socialiste, mais chrétien et royaliste, il collabore en 1931 avec Victor-Émile Michelet, Lucien Chamuel et Octave Béliard, à la création de l’Ordre Martiniste Traditionnel (O.M.T.). 
Souhaitez-vous vous plonger dans cette période agitée de grands soubresauts : politiques, ésotériques, sociaux et religieux ?

Une conférence enregistrée lors du colloque Politica Hermetica  « Ésotérisme et action politique », en décembre 2022, à l’INHA, Paris.

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