Edmond Gloton (1895-1962) connu à son époque un certain rayonnement. Ce Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte, très attaché au Régime Ecossais Rectifié, publia une trilogie "Instruction maçonnique aux Apprentis, aux Compagnons, aux Maîtres" qui renouvela à l’époque l’étude du symbolisme maçonnique.

Il s’agit d’un symbolisme maçonnique classique et non pas spécifique au Régime Ecossais Rectifié. Edmond Gloton pose les bases d’une instruction rigoureuse : tracé de la Loge en chambre du Compagnon, les cinq voyages, l’Etoile flamboyante, la lettre G, les Devoirs du Compagnon en s’appuyant plutôt sur le Régime Ecossais Ancien et Accepté. "Comme méthode initiatique, l’on a enseigné à l’Apprenti le silence et la méditation. Nouveau venu à La Lumière, imparfait, il lui a d’abord fallu se connaître pour pouvoir corriger ses défauts, vaincre ses passions ; ce n’était qu’une première étape, mais une étape indispensable car, avant de vouloir se lancer vers la connaissance des hommes et des choses, il faut bien se connaître. (…) L’initiation à ce grade [de Compagnon, n.d.l.r.] apporte à l’Apprenti le complément indispensable au symbolisme du premier degré. De la méditation, on le fait passer à l’action. Pour arriver à ce résultat, c’est toujours au symbolisme que la Maçonnerie a recours." Edmond Gloton dénonce le désintérêt, voire le mépris, de nombreux membres de l’Ordre maçonnique pour le symbolisme. Le problème n’est pas nouveau. Et d’inviter avec insistance à l’étude des symboles. Au cours de son propos, il aborde la question fondamentale du rapport au langage, trop souvent ignorée : "Le langage est composé de mots et chaque mot est un symbole, chaque mot représente soit une chose, soit un objet, soit un animal. C’est grâce à ces mots que les humains communiquent entre eux et essaient de se comprendre. Nous disons essaient de se comprendre, car il est impossible, quoique parlant la même langue, de se comprendre exactement, la pensée d’un homme est indéchiffrable pour un autre homme, car les mots ont une valeur différente pour chaque individu et une même phrase sera interprétée différemment par chaque personne qui l’entendra ou la lira. Les mots sont donc bien des symboles par excellence ; en effet, un symbole est la représentation imagée d’une idée, la force et la beauté du symbole sont que, partant d’une idée commune qui donne l’impulsion à la pensée, chaque individu l’interprète à sa façon, lui donne la forme qui lui convient et pousse le développement de sa pensée aussi loin que son intelligence le lui permet." Edmond Gloton nous invite à établir un rapport non-aristotélicien au langage, à ne pas confondre l’objet et le mot désigné par l’objet, ce qui devrait être le rapport permanent établi en Loge avec le langage. Afin de favoriser les travaux. MdV Editeur: www.mdv-editeur.fr

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