La Pierre cubique de Michel Lapidus, collection Les Symboles maçonniques, MdV Editeur.
Pierre brute, Pierre cubique, Pierre cubique à pointe. L’auteur approche les singularités symboliques du processus initiatique par ces trois temps fondateurs de nombre de traditions, notamment de la Franc-Maçonnerie. C’est au grade de Compagnon que le « cube » prend toute sa puissance :
« La première recommandation donnée au Compagnon concerne la nécessité d’ouvrir la Pierre, non pas avec désinvolture mais détermination.

C’est là, pourrait-on dire, un acte de voie brève : un feu a scellé la Pierre, un feu est nécessaire pour l’ouvrir ! Un tel acte nécessite une préparation, et l’engagement de toute la personne pour le réaliser en « une seule fois ». C’est le « Sésame ouvre-toi », la recherche de la formule juste, laquelle guidera l’être tout au long de son voyage et à la réalisation de son chef-d’œuvre. C’est se fixer, une fois pour toute, un but et un chemin pour l’atteindre. »
A juste titre, l’auteur traite de la Pierre cubique à pointe comme clé du grade de Compagnon.
« Observer la Pierre cubique à pointe, c’est percevoir immédiatement qu’elle n’est nullement un matériau de construction, encore moins « une pierre devant s’intégrer à l’édifice ». Elle est souvent représentée avec une hache fichée dans son sommet, manière d’évoquer la nécessité de la fendre pour parvenir à son cœur et découvrir son secret. J. Trescases indique toutefois que c’est « une entreprise difficile ; sa réalisation est cependant de nature à donner au Compagnon la force et la stabilité, la trempe de l’acier de la hache ». L’ouvrir, ce n’est pas la détruire ; elle n’est pas la « poule aux œufs d’or », comme pourraient l’affirmer ceux qui refusent l’exégèse symbolique. Ouvrir la Pierre, c’est lui donner la vie. La hache est d’ailleurs souvent remplacée par l’épée flamboyante, façon d’insister sur la nécessité de lui apporter l’énergie d’un feu pour la faire renaître. »
Origines, références à l’Egypte antique, géométries, fonctions de la Pierre cubique, musique et Pierre cubique, sont quelques-uns des thèmes abordés par Michel Lapidus avant de traiter du Cher d’œuvre du Compagnon, « immortalisé par et dans la Pierre ». Il établit un parallèle intéressant entre la tradition compagnonnique et la tradition pharaonique.
« C’est l’or de la récompense, dit-il, que distribuait pharaon à ceux qui avaient, par un exploit exceptionnel, marqué leur temps d’un instant d’éternité. Ainsi, le Compagnon ayant acquis la maîtrise de son art est muni de ce qui est incorruptible, de ce qui en Egypte ancienne, était destiné à réaliser la chair des dieux. »
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