Sous la direction avisée de Clément Rosereau, Le Miroir d’Isis qui vient de fêter ses dix ans poursuit son oeuvre de Tradition.

Sommaire : Editorial CdL - Marsile Ficin et le chant orphique par C. de Laveleye - Y a-t-il quelque chose dans l’air? Par Eléonore d’Hooghvorst - Eloge de la légèreté par A. Charpentier - Lilith la rebelle de C. Van Gallebaert - De la foi parfaite selon saint Macaire par T. d’Oultremont - Quelques commentaires taoïstes selon Léon Wieger par C. Rosereau - Le dehors et le dedans de C. Rosereau -La doctrine des Pères de la tradition (6) par C. Froidebise - Le Cosmopolite à la lumière du Message Retrouvé par C. Rosereau - Coups de coeur du Miroir d’Isis : J. Kelen et A. Lepage par C. de Laveleye - Dessins inédits de Louis Cattiaux – Etc.
Nous reprenons ici quelques extraits de l’excellent et très complet travail de Claude Van Gallebaert consacré à Lilith :
« Lilith est souvent représentée sous la forme d’une femme-serpent, au corps couvert d’écailles. Parfois elle est assimilée au serpent de la Genèse, qui est aussi le serpent de l’Initiation et de la Connaissance. Lilith, l'« esprit rebelle », figure donc le modèle de l’Initiatrice, du serpent tellurique et aussi de la Grande Déesse Mère telle qu’elle fut adorée dans l’Egypte ancienne ou dans la religion minoenne, en Crète, jusqu’en 1500 avant J-C.
C’est d’ailleurs, on l’a vu, Bélial qui la surnomme « Celle qui savait », donc l’Initiatrice, celle qui a la Connaissance, la Gnose. Or Bélial est pour l’Eglise chrétienne le souvenir des cultes de l’Antiquité. On voit l’équation : Connaissance, Initiation, Gnose = Serpent, Bélial, Lilith (les forces démoniaques). (…)
Lilith représente les ténèbres, l’obscurité, le noir, la Lune, est entourée du même mystère que les Vierges Noires du Moyen Âge, qu’Isis, Kali, Sarah la noire ou Marie l’Egyptienne. Leurs lieux de cultes étaient d’ailleurs souvent établis sur l’emplacement d’anciens sites initiatiques : nous retrouvons là le lien qui unit les anciennes déesses de vie, de mort et de fécondité aux puissantes énergies associées aux forces telluriques, et donc à des cultes bien antérieurs au christianisme.
Sous un angle plus symbolique, ces personnages ou ces divinités sont les hiérophantes d’une science secrète. Le noir n’est-il pas la première couleur du Grand-Œuvre alchimique, représentant la phase de séparation et de dissolution de la matière ? Pour les alchimistes, ceci constitue une partie très délicate du Grand Œuvre : elle symbolise, entre autres, les épreuves de l’esprit se libérant des préjugés. »


Le Miroir d’Isis,
Clément Rosereau,
54 bis rue d’Angleterre,
F-59870 Marchiennes, France.

Source: La Lettre du Crocodile

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