La mystique amoureuse de Rûmi qui ni n’oppose ni ne sépare l’amour humain de l’amour divin est révélée dans les calligraphies à la fois chatoyantes et classiques, avant-gardistes et traditionnelles de ce calligraphe qui a déjà illustré les œuvres de Khalil Gibran.

Le lecteur, également contemplateur, ne sait si ce sont les mots du poète qui l’emportent vers sa propre essence amoureuse, poussé par le vent des calligraphies ou si ce sont les calligraphies qui le bercent jusqu’au cœur du cœur de l’être dans les murmures du poète. Même ceux qui sont habitués à la haute alliance entre poésie et calligraphie, tant en Occident qu’en Orient, ne peuvent qu’être touchés profondément par cet art.
« Je suis proche de toi, ne me vois pas éloigné
Tu es auprès de moi, ne te sens pas séparé
Celui qui de l’édificateur se met à douter
Pourra-t-il se voir un jour édifié ?
L’œil qui a reçu de mon œil sa félicité
Deviendra ivre, clairvoyant, éclairé
Chaque cœur où ma brise a soufflé
En roseraie et jardin de lumières s’est transformé
Tout miel qui sans moi t’est donné
Sache qu’il est abeilles par milliers
Tout rang de maître sans moi octroyé
Est pire qu’être mille fois un subordonné
Tu pourrais boire les vins du monde entier
Sans moi jamais ton esprit ne sera réchauffé. »

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