« On âme dort dans la splendeur… » Un matin, je me suis réveillée avec cette phrase au bord des lèvres. Je crus d’abord qu’elle provenait des Psaumes. Tout bien vérifié, elle venait du fond de la nuit.

Dix ans se sont écoulées depuis que j’ai entrepris ce livre de louange. Je me trouvais alors dans une grande détresse, guettée par l’absurde. Le sommeil m’a permis de renouer avec ma part immortelle. Aujourd’hui, j’ai un peu allégé le texte mais je ne renie rien de ce que j’ai écrit. Et j’aime toujours dormir.
L’ironie du destin a voulu que je tombe amoureuse d’hommes qui se révélaient peu aptes au « sommeil de miel » dont parle le cher Homère, ou qui le méprisaient comme un temps d’inactivité. Aimant aimer, j’ai trouvé dans le sommeil profond ce qui surmonte le sentiment provisoire : une saveur d’éternité. »
Claude Bruley insistait lui aussi sur l’importance du sommeil dans la quête. Pour lui, nous ne dormions pas assez et celui qui ne sait pas dormir ne peut entreprendre la quête.
L’art du sommeil fait partie intégrante de l’art de ne rien faire.

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