Quand un philosophe occidental, déjà auteur de Philo de base et Religions du monde, s’intéresse aux philosophies de l’’Orient, cela donne un livre très pédagogique et synthétique qui rend compte à la fois de la richesse et de la complexité des philosophies de l’Inde et de la Chine et des axes puissants qui marquent ces grands courants.

Deux différences essentielles distinguent les philosophies indiennes des philosophies occidentales issues de la philosophie antique grecque. La philosophie antique indienne ignore le politique au contraire de la philosophie antique grecque. La philosophie indienne se construit hors du rapport aux sciences de la nature et aux savoirs formels comme la géométrie. Sa finalité est bien l’entrée en méditation, non de changer le monde.
La philosophie chinoise peut être qualifiée, selon l’auteur, de pré-critique, non monothéiste. Elle est organisée autour de plusieurs « dialectiques », celle du Dao, du système Yin-Yang, de l’harmonie Ciel-Terre et de la médiation de l’homme, etc.
La Chine comme l’Inde ayant accueilli le bouddhisme, une bonne part de l’ouvrage s’intéresse aux différents bouddhismes indiens et chinois et à leur relation avec les autres courants, védantisme, jaïnisme, taoïsme, confucianisme, etc.
Remarquablement structuré, l’ouvrage permet au lecteur d’appréhender la globalité et la spécificité de chaque système étudié, en les replaçant dans le cadre de l’évolution historique, à charge pour lui d’aller plus loin s’il le désire.

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