Ce texte fait partie des Tantras du Yoga Supérieur du Véhicule Adamantin des Secrètes Formules du bouddhisme. Texte majeur il est considéré comme « le germe de l’inconcevable Tantra de Kâlachakra ».

Le Choral est une énumération du Nom Absolu de Manjushri, comme une immensité plutôt qu’une litanie. Patrick Carré rappelle dans la postface l’importance de Manjushri :
« En sanskrit, manju signifie « doux » et shrî « gloire » : ainsi, à la fois élément descriptif de la Sagesse et Sagesse intégrale, « Manjushri » est « doux » comme la vacuité et « glorieux » comme la luminosité. La vacuité, essence de la Sagesse, a la douceur de ce qui transcende les quatre limites pointues de l’être, du non-être, de l’être-non-être et du ni-être-ni-non-être ; la luminosité, expression, voire existence, de la Sagesse, brille de la gloire des infinies apparences. Les apparences, dépourvues d’être en soi, sont vides : la simultanéité vécue du vide et de la forme ressemble à un instant de Sagesse. »
Le texte, très poétique, est également très technique. Il comporte potentiellement nombre d’enseignements ésotériques qui sont développés dans d’autres textes traditionnels.
Extrait qui fonde la pratique de la lettre A :

« Ainsi, seigneur Bouddha,
Parfait Bouddha jailli de A,
A, la meilleure de toutes les lettres,
Sainte syllabe au grand sens,

Née du dedans, sans naissance,
Abandon de l’énoncé des mots,
Matière suprême de tout énoncé
Qui illumine tous les mots,

Grande fête du grand désir
Qui réjouit tous les êtres vivants,
Grande fête de la grande haine,
Grande ennemie de toutes les passions… »

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