Ce livre, un best-seller mondial, qui a inspiré le film « Le jour d’après », écrit en 1999, annonçait de grands bouleversements climatiques à quinze ou vingt ans. Depuis, les événements se sont malheureusement précipités et ont fait taire les nombreuses critiques clamées ici et là lors de la parution du livre.

La thèse développée dans ce livre est la suivante : « La fonte accélérée des glaces polaires va modifier les courants océaniques et occasionner un changement climatique brutal ; ce changement conduira, après une période de chaos sans précédent, à un climat mondial si différent de l’actuel que les conséquences à long terme seront dévastatrices. »
Les politiciens soit nient la réalité du réchauffement climatique, soit en sous-estiment les conséquences. Le public demeure indifférent ou n’ose pas examiner la réalité d’une catastrophe écologique. Les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux, chasse aux crédits oblige. La nature parle.
Depuis la première parution du livre en 1999, les auteurs en s’appuyant sur des observations scientifiques disponibles ont revue leur copie : le processus semblerait s’accélérer. Ainsi, les deux pôles, le Groenland, comme les glaciers, fondent aujourd’hui à une vitesse qui était totalement imprévisible lors de la sortie du livre en 1999. Certains chercheurs comme certaines revues scientifiques envisagent l’hypothèse d’un mini-âge glaciaire partiel. L’écart de température entre haute atmosphère et basse atmosphère s’accroît et augmente donc le risque de tempêtes extrêmes comme celle connue en France en 1999.
Le livre fut boudé par les médias, sauf en Grande-Bretagne, probablement moins en raison de ses hypothèses sur l’évolution du climat qu’en raison de sa référence à une civilisation antique balayée par un bouleversement climatique il y a environ 9000 ans. La civilisation évoquée aurait disparu à la suite d’une catastrophe également provoquée par un pic de réchauffement.
Une telle catastrophe serait bien sûr, tout comme une catastrophe nucléaire, à double détente, le choc climatique lui-même puis les conséquences à court, moyen et long termes, sur l’accès à l’eau, l’agriculture et donc la nourriture, les nouvelles pollutions, les relations de pouvoir et de territoire des humains, etc.
Le livre, qui dénonce l’incurie politique et « l’indifférence militante » des Etats-Unis, se conclut de manière on ne peut plus pessimiste :
« Le bouleversement sera apocalyptique.
Pas un continent, pas une ville, pas un être ne sera à l’abri. Le pire, désormais, est que cela peut démarrer à tout moment.
Ceux qui auront ignoré le danger alors qu’ils étaient en position d’agir seront rangés au nombre des êtres les plus nuisibles ayant jamais vécu sur terre. Par leur faute, non seulement des milliards de gens seront morts mais notre civilisation, la meilleure, la plus libre et la plus précieuse que l’homme ait jamais créée, sera sortie de l’histoire. »

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