Ce dernier livre d’Alexandre de Dànann souffre d’un français approximatif et de nombreuses fautes. N’y a-t-il personne pour faire une relecture chez Archè ?
C’est d’autant plus dommage que le livre s’avère intéressant à plus d’un titre. L’auteur a construit le livre à partir d’une sélection d’extraits de textes de Bô Yin Râ (1876-1923) mais aussi de René Guénon, très présent dans le livre.

Comme toujours avec cet auteur, l’appareil de note est aussi important, voire plus important que le texte.
Le livre apporte de nombreuses informations de caractère historique sur la vie de certaines sociétés secrètes de l’époque. Outre l’Orient de Patmos et la Fraternité Autorisée des Anciens Rites (connue sous le sigle E.B.D.A.R. et le nom allemand Ermächtigte Bruderschaft der Alten Riten) fondés par B.Y.R., le lecteur retrouvera l’Hermetic Brotherood of Luxor, la Société Théosophique et d’autres sociétés occultistes plus ou moins connues et les principaux personnages qui animèrent la scène hermétiste et occultiste d’alors.
Dans une approche plus analytique, le lecteur sera saisi par la toxicité du mythe de la Grande Loge Blanche tout comme du mythe de la contre-initiation qui empoisonnèrent littéralement, et continuent partiellement de le faire, les activités et les enseignements de plusieurs courants occidentaux.
Contrairement à ce que pourrait laisser espérer le titre, le livre ne propose que très peu d’informations à propos de la Taychou Marou, société qui demeure difficilement identifiable.
L’intérêt majeur du livre réside dans les témoignages concernant le rôle controversé d’Emile Dreyfus, les liens éventuels avec Von Sebottendorf ou Gustav Meyrink et surtout dans la publication du Livre des rituels de l’EBDAR dont la lecture permet de mieux comprendre quelles furent les intentions de B.Y.R., la nature de son œuvre et les pratiques des membres de son organisation, basées sur « l’imagination » et la « sensibilité » (représentations de lettres ou autres images lumineuses en différentes parties du corps).
Ce document est divisé en quatre sections : Déclarations et instructions – Les Anciens Rites – Les Consécrations – Rite des Travaux du Temple. Les lecteurs avertis pourront identifier, à partir de ces documents, quelles furent les pratiques internes proposés aux membres les plus avancés de l’ordre.

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