La mort, la seule et unique question cachée derrière toutes les autres questions que se posent les êtres humains, évitant ainsi d'approcher de trop prêt, ou trop vite, l'inévitable confrontation avec soi-même, avec la vie. Les trois auteurs ont décidé de revisiter le thème inépuisable, non de manière didactique, mais comme une clé offerte pour mieux comprendre la vie présente.

Le cheminement des auteurs apparaît dans les têtes de chapitre : Qu'est-ce que la mort ? Une fin définitive ou la fin d'un cycle ? - Qu'est-ce que l'âme ? - La mort et l'univers - A quoi sert la mort ? - L'esprit et la matière - La porte de l'invisible - L'enseignement de la mort - La mort initiatique - La mort joyeuse - Entrer dans un autre monde - Quel est le but de l'homme ? - De l'individu à l'universel - Stopper le temps - La vie et ses métamorphoses - Le mystère de l'amour - Annexe : La mort en Egypte ancienne. Ce n'est pas un hasard si le livre se termine sur cette note égyptienne traditionnelle, la civilisation égyptienne étant toute entière bâtie autour de la fonction même de la mort.
Parmi les pages fort riches de ce travail, que nous vous conseillons de lire, revenons plus particulièrement sur l'art de stopper le temps, ou le monde, ce qui revient au même. La mort et le temps sont intimement liées à la conscience :
" Pour stopper le temps, il suffit peut-être d'arrêter les vagabondages de notre pensée, de tenter d'en maîtriser le cours insidieux qui verse parfois si facilement - loi de la pesanteur oblige ! - dans le négatif. Il faut cesser notre bavardage intérieur afin d'être pleinement dans le miracle de l'instant, qui, à lui seul, a pouvoir de conférer à notre vie une faculté de réalisation telle qu'elle prenne un caractère véritablement essentiel. Si nous pouvions parvenir à cet état de parfaite vacuité, alors que nous serions en capacité de mourir pleinement à hier et à demain.
Certaines langues, comme l'idiome des Hopi, ne comportent pas de conjugaison indicative du passé ou du futur. Cette grammaire oblige aussi la structure mentale de chaque individu à se focaliser sur le présent et sur " l'énergie à l'instant où elle passe et fait flamber les choses, les événements ", pour reprendre la belle formule de Dominique Aubier.
Dès lors, en dehors du sommeil et de la mort, comment vivre le présent de la conscience, c'est-à-dire se libérer de l'emprise de l'espace et du temps pour mieux vivre ce que notre être véritable recherche ? Peut-on mourir au passé et au futur pour se ressourcer dans la pensée qui nous a créé, hors du temps et de l'espace ? Rien n'est plus difficile que d'être pleinement dans l'instant présent. Il faut donc trouver une méthode pour s'intégrer dans un présent de pensée et de méditation. Il s'agirait en quelque sorte de dormir tout en étant éveillé, exercice qui permettrait peut-être d'entrer vivant dans la mort. Pour cela, nous devons modifier notre état de conscience habituel et, pour le dire autrement, vivre en état modifié de conscience."

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