Les origines de l'Âyurveda remonteraient à 5000 ans avant J.C. Attribué au rishi Bharadwaja, l'Âyurveda fut codifié vers le VIIe siècle avant J.C. par Agnivesha.

La médecine âyurvédique est basée sur le principe de la relation entre l'homme, la nature et le divin et cherche à maintenir, ou retrouver l'équilibre subtil entre corps et esprit. L'Âyurveda est basé sur le yoga, le vedânta et le sâmkhya :
" Si l'homme est, d'une certaine manière, le gardien de la nature, celle-ci l'est aussi de l'homme et le comble s'il sait recevoir. " L'Âyurveda est à la fois une écologie de l'esprit, une écologie du corps et une écologie de la nature.

Sa dimension philosophique née du rapport expérientiel à la nature et de l'étude des rapports que nous entretenons avec elle est certaine. Il y a une pragmatique philosophique, une sagesse en l'Âyurveda qui en fait une voie d'éveil à part entière.
Le livre est richement illustré de magnifiques miniatures indiennes. Les plantes étudiées sont réparties en cinq grands groupes : les plantes de santé, les plantes de sagesse, les plantes de saveur, les plantes réjuvénantes et les plantes de senteur.

" La plante nous dit l'auteur est la manifestation de la shakti et du prâna, du souffle vital et cosmique. Notons que ce pouvoir, cette force silencieuse et infinie, énergie de la Conscience est appelée prâna dans les upanishad et cit-shakti dans les tantra. Chaque créature, chaque plante devient un réceptacle sacré, un centre ou bîja autour de laquelle circule le prâna et à des niveaux (kosha) différents - ces derniers niveaux auxquels l'ego s'identifie. En ce sens, nous sommes semblables au centre immuable d'un mandala duquel tout procède et retourne, samsâra comme nirvâna, servitude et libération ou " manque et plénitude ".

Sans rentrer cette fois à fond dans la philosophie indienne, disons simplement que la plante est sacrée car issue de purusha, l'Être primordial, le principe de la Conscience suprême et de prakriti, la Nature, le principe de manifestation de purusha. L'union des deux, du masculin et du féminin, comme le feu et son pouvoir de brûler, le diamant et son éclat, Shiva-Pârvâti, Krishna-Râdhâ produisent toutes choses : sat, ce qui est.

Ainsi dans son respect et amour de toutes les entités vivantes comme inanimées, l'Inde dit depuis la nuit des temps, que tout est méditation ; qu'une plante respire et médite, comme la terre qui est appelée Mâ, mère, que le soleil, la lune et les étoiles, que le vent, le feu, que le cosmos sont le reflet d'une méditation infinie. Pour lui, pour l'Indien, la Nature est la méditation créative de l'Esprit cosmique. Le silence de base et la paix de la Nature sont méditation et sagesse : enseignement. "

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