Au point où nous en sommes, ce livre apparaît moins comme un livre pour espérer que comme un moyen de compter ceux, peu nombreux, près à livrer combat contre la Civilisation anti-nature, titre du précédent livre de François Terrasson.

Avec lucidité, amertume, humour, profondeur, François Terrasson nous livre les faits, terribles. Derrière les faits, il pointe nos lâchetés et nos conditionnements comme par exemple ceux qui sous-tendent notre haine de la forêt (vieux conditionnement chrétien ?).
François Terrasson en appelle au vivant, ou à ce qu'il en reste, et aux vivants, ceux qui refusent ces conditionnements. Il s'agit finalement de soutenir une rébellion, celle de la nature elle-même contre la stupidité infinie de l'homme. L'auteur nous invite à ne pas perdre la colère et à ne pas accepter le moindre compromis.
" La destruction de la nature se poursuit.
Des conférences grandioses, des associations prestigieuses, une avalanche de chartes, conventions et règlements, des discours admirables, des ministres spécialisés, les éco-guerriers au fonds des bois Rien n'y fait.
Voilà ! Sur une planète isolée, des Primates ont pris le pouvoir. Puis une tribu spécialisée s'est imposée à toutes les autres et est entrain de les assimiler à sa culture. Ses membres ne se reconnaissent pas à des critères ethniques, mais philosophiques et mentaux. Leur catéchisme dit que les forces inconnues dont l'homme est issu ont fait leur temps et qu'il faut s'en débarrasser.
En finir avec la nature, voilà le maître mot des adorateurs de la déesse modernité. Pour parvenir à ce but, la fin justifie les moyens, qui sont tous bons. Et ça va marcher, ça marche.
De merveilleuses végétations sont " débrousaillées ", des rivières déboisées (contre les inondations, on verra plus loin ce qu'il faut en penser), des floraisons sauvages se retrouvent " mises en valeur " par des parkings Car le fil directeur de tout ce remue-ménage, c'est que si on liquide la Nature, c'est pour son bien "

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