Carole Labédan

Carole Labédan est thérapeute et chercheuse. Depuis le début, elle envisage l’existence humaine comme la possibilité d’une expérience de conscience, définie dans l’espace par le territoire du corps, et dans le temps par la durée de la vie. En prenant appui aussi bien sur son vécu que sur celui des personnes rencontrées, elle cherche, dans les traces du passé, les signaux qui éclairent un devenir possible et souhaitable.

Au fur et à mesure de sa recherche, elle a intégré l’écoute de l’inconscient chère à la psychanalyse, alliée aux structures psychiques du transgénérationnel. Cela lui a donné une vision des axes de la parenté comme fondateurs, puis la médecine chinoise traditionnelle a nourri sa perception du corps énergétique, de la santé et des symptômes. L’arbre généalogique l’a amenée à faire des rapprochements avec les pratiques ancestrales de contacts avec les ancêtres (chamanisme, divination), comme pouvant permettre une meilleure compréhension du non- visible.

Elle travaille également à partir des mythes et des contes issus de la culture populaire. Elle a particulièrement exploré la lignée d’Œdipe et analysé les figures littéraires comme Pinocchio ou Frankenstein, considérant que l’intérêt porté à ces histoires témoigne de leur universalité : là où les humains se reconnaissent, c’est toujours le miroir du symbolique qui leur est tendu. Sa recherche est toujours centrée sur la responsabilité des êtres humains de se forger un destin singulier, à partir des matériaux d’un vécu antérieur sans le transformer en fatalité, que cette mémoire soit issue de leur propre existence ou de celle de leurs lignées. De nombreuses années de pratique thérapeutique l’ont persuadée que l’identité humaine est indissociable de la conscience de l’éthique, et qu’elle est le fruit d’un choix en chacun. Elle définit les axes de parenté comme les vecteurs par lesquelles l’éthique doit s’incarner spécifiquement, selon les positions occupées dans la famille par les représentants symboliques : père, mère, frère, sœur, grands-parents, etc…. À ce titre elle a particulièrement étudié les effets de l’abus en général, et de l’inceste en particulier dans la vie des individus et de la société. Elle met en avant dans son travail la capacité que la famille toxique a de transformer l’individu en « être invisible », prétendant ainsi l’évincer de la réalité.

Elle est auteure, conférencière et a été responsable de l’enseignement au sein de l’association A.R.B.R.E pendant plusieurs années.

Commissaire d’exposition.

Originaire d’une petite ville du sud de la France où était implantée l’usine française de Formica, elle s’est intéressée aux liens tissés entre une grande entreprise étrangère et les habitants d’un terroir rural et ouvrier : de là sont nés plusieurs évènements 
- été 2015 « For mi « lieu éphémère de mémoire pérenne à Quillan 
– novembre 2019 St’art Strasbourg foire art contemporain et design
-2019/2020 « les arts ménagers : vive le stratifié ! » galerie French design, Via Paris

En 2020 Elle répond à une demande de la galerie Larcolab pour construire une exposition autour de la thématique de la transmission : ce sera « Transmettre : les fils du destin », qui parle aussi bien du fil que de l’ADN, des trousseaux, de la généalogie de Camille Claudel et du Yi king. 

Publications 
Revue Opossum
Editions Bréal « Inceste la réalité volée »
« En quoi Macron est-il un mythe Libre et solidaire »

Son site : https://carolelabedan.wordpress.com/