L’héritage des cultes à mystères

Mystère, mythe et mystique proviennent de la même racine étymologique grecque qui renvoie selon nos dictionnaires "à une réalité transcendante non discernable par le sens commun". Si de nos jours ces termes semblent plutôt s’adresser à une certaine élite intellectuelle ce n’était pas le cas il y a deux mille ans : tout homme (mais aussi les femmes et les étrangers) pouvaient, quelque-soit leur statut social, librement accéder à ces initiations dites "à mystères".
Leur point commun : la mort, la résurrection et la lutte de la Lumière contre les ténèbres.

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Leurs noms : Eleusis, Dionysos, Cybèle, Isis et Mithra.

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Ces rituels étaient considérés comme une dramatisation salvatrice, un approfondissement de la religion. Rappelons qu’à cette époque, selon la définition de Cicéron, la religion correspondait aux "devoirs que l’on doit rendre aux entités supérieures"… Devoirs dénués de la prééminence du clergé et de ses "directeurs de conscience" qui se sont constitués depuis : en effet, les dieux d’alors se conjuguaient dans un mode pluriel et libre à chacun de s’adresser au panthéon olympien, sumérien-babylonien ou égyptien.

Puis vint Constantin (IVème AP-J.C.) et son ambition (éminemment controversée à la lueur des recherches des historiens) d’assoir le christianisme comme religion d’état. Constantin plagia éhontément le mithraïsme au profit du christianisme pour de sombres luttes politiques bien éloignées de cette "réalité transcendante" et bannit tous les cultes à mystères les frappant du sceau bien commode de l’anathème étatique de "cultes païens".
"Transformer un prophète : Jésus-Christ, en fils de Dieu" telle fut donc la première stèle que planta Constantin, dans ce qui allait s'appeler l'Occident ou la modernité....

Curieusement depuis la Renaissance, on voit surgir un regain d’intérêt pour ces sociétés à mystères. Un grand nombre de romanciers, historiens et plus récemment d’anthropologues ont ainsi remis au "goût du jour" ces cultes anciens.
Quelle est donc leur survivance dans notre société en général...? Et dans nos sociétés initiatiques en particulier ?

Réponses de Charles Imbert (chercheur, auteur) et de Florence Quentin (journaliste et égyptologue).

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