Faire naitre Dieu en nous, selon Louis-Claude de Saint-Martin

Parler de Dieu avec sincérité, prudence et intériorité, au XXIème, est chose délicate. Nous dénombrons en effet trois risques et citons-les par ordre où ils se sont présentés. Le premier a trois mille ans et se nomme "religion". A une époque où la connaissance était réservée à une minorité d’érudits, et l’obéissance naturelle, les différentes révélations se sont structurées derrière des murs, des fenêtres, et des dogmes.

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Se déclarer alors "être l’ami de Dieu" sans embrasser l’une de ces structures,

revenait (revient toujours !) à s’exposer à leur potentielle réprobation...

Le second risque, est plus récent, il n’a que deux cents ans, il se nomme psychanalyse. Parler de Dieu, de théologie, voire de théogonie (!) à des individus pétris de "sciences humaines", autrement dit, formés à une école où "l’homme est roi, et seul en sa demeure" leur est difficilement supportable, tant sont grandes leurs arrogance et assurance. Le mystique, le gnostique ou le religieux sont indifféremment mis pêle-mêle au ban des névrosés, psychotiques ou illuminés...

Le troisième danger est encore plus récent, il n’a qu’une cinquantaine d’année. S’il partage ce même rejet que ses deux ainés, contrairement à eux, il ne porte en revanche pas de nom. Comme l’Hadès il n’a pas de forme non plus. Ses signes de reconnaissance se nomment "séduction", "vanité", "matérialisme spirituel".… C’est en quelque sorte le point central de la croix, lorsque l’axe horizontal (ici la société de consommation) rencontre l’axe vertical (la mystique, l’ontologie). La métaphysique, la transcendance et l’éveil sont alors déformés, travestis au profit d’un hédonisme marchand, égotique et narcissique.

Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1083) est une grande figure de la mystique française. S’il ne dût faire face, en son temps, qu’au premier danger évoqué plus haut : à l’occasion de la sortie du nouveau livre de Jean-Marc Vivenza consacré à ce penseur, "Le mystère de l’Eglise Intérieure" (Ed La Pierre philosophale, 2016), nous avons souhaité l’interroger sur la prégnance, au XXIème siècle, de sa pensée.

En répondant aux questions de Benoit Mouroux, Jean-Marc Vivenza nous spécifiera ainsi les trois axes principaux de son ouvrage :
- quelle est la substance du mystère qui entoure la double nature de l’homme et du divin
- quelle est la doctrine de "l’église intérieure", ses potentialités et liens avec ce que Jakob Böhme nommait "le Divin réparateur"
- les règles, le chemin et les risques de cette éclosion de Dieu en son âme…

Un entretien, un livre, qui selon les propres termes de Jean-Marc Vivenza "ne doit pas être mis entre toutes les mains", mais qui ravira l’exigence nos téléspectateurs !

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